Les dents de lait n’ont pas « moins d’importance ». Découvrez pourquoi il faut les soigner, les risques en cas d’inaction et les traitements doux chez Confident.
« Les dents de lait vont tomber, pourquoi les soigner ? »
Nous entendons souvent cette phrase. Elle part d’une bonne intention (éviter des soins jugés « inutiles »), mais elle est fausse et peut exposer l’enfant à de vraies complications: douleur, infections, difficultés de sommeil et d’alimentation, et décalages de place pour les dents définitives.
Pourquoi les dents de lait comptent-elles autant ?
Les dents temporaires ne sont pas des “bouchons” provisoires. Elles ont des rôles essentiels pendant plusieurs années:
- Mastication et nutrition : mâcher correctement favorise la croissance, l’acceptation des textures et une alimentation variée.
- Développement de la parole : les incisives et les molaires participent à l’articulation (sons sibilants, position de la langue).
- Guidage de l’éruption : les dents de lait gardent la place des dents définitives et guident leur trajectoire.
- Croissance maxillo-faciale : une mastication équilibrée et une occlusion stable soutiennent la croissance harmonieuse des mâchoires et des muscles.
- Confiance et socialisation : un sourire sans douleur, sans mauvaise haleine et sans caries visibles est important pour l’estime de soi à la crèche et à l’école.
Que se passe-t-il si nous ne soignons pas les dents de lait?
- Douleurs et nuits perturbées : une carie peut évoluer rapidement dans l’émail plus fin des dents de lait, provoquant sensibilité puis douleur marquée.
- Infections : pulpite, abcès, cellulite facial, parfois avec fièvre et nécessité d’antibiotiques ou d’urgences dentaires.
- Atteinte du germe de la dent définitive : une infection au niveau d’une dent de lait peut altérer l’émail de la dent permanente sous-jacente.
- Perte d’espace : l’extraction ou la destruction d’une molaire temporaire entraîne la migration des dents voisines → manque de place, chevauchements, éruption ectopique.
Chez Confident, nous adaptons les décisions à l’âge, au risque carieux, à la profondeur de la lésion et au vécu de l’enfant.
- Taches blanches (lésions initiales non cavitaires): renforcement préventif (conseils alimentaires, hygiène, vernis fluoré, surveillance rapprochée).
- Petites cavitations : techniques mini-invasives sans stress, scellements thérapeutiques.
- Atteinte pulpaire/douleur : soins de nerf adaptés à la dent de lait (pulpotomie/pulpectomie)
Prévenir, c’est (vraiment) soigner
Hygiène quotidienne
- Minimum 2 brossages/jour avec dentifrice fluoré adapté à l’âge et avec supervision parentale jusqu’à 7-8 ans.
- Fil dentaire dès que les dents se touchent, surtout entre molaires.
Alimentation
- Limiter la fréquence des sucres (le « grignotage sucré » est le vrai problème).
- Eau comme boisson principale.
- Lait du soir : brossage après, pas de tétée/biberon sucré après la brosse.
Suivi régulier chez le dentiste
- 1ʳᵉ visite idéale autour de l’éruption de la première dent ou avant 1 an: conseils personnalisés, évaluation du risque carieux.
- Contrôles tous les 6–12 mois selon le risque.
Soigner aujourd’hui, c’est protéger demain
Les dents de lait méritent des soins. Pour soulager, prévenir les infections, garder les espaces et favoriser une croissance harmonieuse.
Avec des techniques douces, modernes et adaptées, soigner un enfant peut (et doit) être une expérience positive.
Dr Raquel Rodrigues | Pédodontiste chez Confident